Dans le cadre du projet de rétablissement du caractère maritime du Mont-Saint-Michel, la digue-route datant de 1879 qui y menait a été détruite en 2014, pour construire un nouvel accès. La végétation de cette digue-route hébergeait des espèces floristiques rares et protégées en Normandie.
Pour éviter leur destruction, il a été lancé, dès 2008, avec autorisation préfectorale des opérations de transfert d'espèces végétales. Après plusieurs tests (semis de graines et transfert de terre végétale), le protocole définitif, en 2014, a consisté à transférer la terre végétale de l'ancienne digue-route en plusieurs secteurs de la nouvelle.
Depuis, des suivis annuels ont été mis en place afin de quantifier et qualifier les populations des espèces patrimoniales transférées et les communautés végétales. Des comptages systématiques des espèces cibles sous forme de points-contact et des carrés permanents de relevé de végétation ont été réalisés. La contribution spécifique par groupe socio-écologique a constitué une part de l'analyse des résultats.
Si les premières années, la végétation était marquée par la présence d‘espèces prairiales et de friches/ourlets vivaces nitrophiles, depuis 2019, celles-ci régressent au profit des espèces annuelles rudérales, et notamment des avoines. Le transfert a globalement bien fonctionné. Ce succès est à mettre en relation avec la capacité de dispersion de ces espèces à large amplitude écologique. Au regard des évolutions littorales et des pressions liées aux changements globaux les partenaires de cette expérimentation souhaitent poursuivre sur le long terme tout ou partie de ces suivis.
| Type : | : | Communication affichée (poster) |
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