Au cours de la seconde moitié XXe siècle, une partie des littoraux bretons a été progressivement colonisée par une végétation arbustive en lien notamment avec la déprise agricole. Au sein de ces socio-écosystème littoraux, le phénomène d'enfrichement n'a pas été uniforme, ce qui s'est traduit par la formation d'une mosaïque de milieux.
En raisonnant à l'échelle du paysage, l'objectif de cette étude issue d'un travail de thèse est d'analyser la diversité des végétations au sein de ces espaces façonnés par des dynamiques complexes, tout en la mettant en relation avec les trajectoires du paysage.
L'étude porte sur des secteurs littoraux finistériens, anciennement cultivés, sélectionnés en raison de densités importantes de fourrés issus de l'enfrichement.
Combinant photo-interprétation et relevés de végétation, elle inclut ces formations arbustives dans l'analyse, mais également les milieux connexes (prairies de fauche, pelouses aérohalines...).
L'analyse met en évidence une pluralité de trajectoires paysagères, pour partie non linéaires, et corrélées à des végétations actuelles. La composition des communautés végétales reflète le caractère dynamique d'une partie de ces végétations soumises à des perturbations anthropiques.
Ce faisant, il met en lumière un lien entre historique du paysage et composition végétale dans ces espaces enfrichés et questionne la stabilités de ces formations arbustives au sein d'un socio-écosystème « friches littorales ».