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Anthropisation des communautés végétales en environnement changeant

20 - 22 mars 2024, Amiens (France)

« Des barbelés sur la prairie » : Le pâturage en enclos va-t-il modifier les pelouses des parcours méditerranéens ?
Christel Vidaller  1, 2@  , Thierry Dutoit  3@  
1 : Institut méditerranéen de biodiversité et d'écologie marine et continentale (IMBE)
IMBE – Institut Méditerranéen de Biodiversité et d’Ecologie, CNRS, IRD, Aix Marseille Université, IUT d’Avignon, AGROPARC
2 : INRA Avignon, unité Ecodéveloppement
Institut national de la recherche agronomique (INRA)
Domaine Saint-Paul, site Agroparc, 228 route de l'aérodrome, CS 40509, 84914 Avignon cedex 09, France -  France
3 : Institut méditerranéen de biodiversité et d\'écologie marine et continentale
Avignon Université : UMR7263, Aix Marseille Université : UMR7263, Institut de recherche pour le développement [IRD] : UMR237 : UMR7263, Centre National de la Recherche Scientifique : UMR7263, Avignon Université, Aix Marseille Université, Institut de recherche pour le développement [IRD] : UMR237, Centre National de la Recherche Scientifique

Le pastoralisme joue un rôle crucial dans la composition, la structure et la dynamique des communautés végétales des terres de parcours méditerranéennes comme celles de la plaine de Crau. Ce système existe depuis des millénaires et implique des troupeaux guidés par un berger et des chiens. Cependant, l'installation d'enclos depuis quelques dizaines d'années, soulève des préoccupations quant au devenir des communautés végétales protégées. A l'aide d'un dispositif de relevés par paire, nous avons donc étudié entre 2019 et 2021 les impacts de ce changement sur la végétation dans les ceintures de végétation réparties selon la distance aux bergeries pour des sites en pâturage traditionnel et des sites en enclos (3 paires de chaque, avec 5 ceintures de végétation par site et 5 quadrats de 1m² par ceinture pour un total de 150). Les résultats indiquent une influence significative de l'intensité du pâturage, avec une richesse et une équirépartition d'espèces plus élevées pour une intensité modérée. Entre 2019 et 2021, le changement de pratique a significativement homogénéisé les communautés végétales dans les enclos, initialement limité aux zones périphériques plus pâturées en 2020.L'héritage de l'élevage traditionnel vis-à-vis de l'hétérogénéité et de la distribution des différentes communautés végétales en fonction de la distance aux bergeries s'efface, impliquant une homogénéisation de la végétation vers des communautés plus mésophiles, soulignant l'importance de l'exploitation traditionnelle pour conserver les pelouses à haute valeur patrimoniale.


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