Les espèces végétales exotiques envahissantes (EEE) ont des impacts négatifs sur les écosystèmes, en particulier dans les milieux aquatiques et riverains. Cette étude vise à établir un plan expérimental qui sera réutilisé pour évaluer l'impact des gestions du projet européen LIFE RIPARIAS (2021-2026) et à comparer la diversité taxonomique des plantes et des invertébrés entre zones envahies et non-envahies. Trois systèmes, chacun associant une plante envahissante, une technique de gestion et un écosystème cible, ont été mis en place dans des sites gérés par LIFE RIPARIAS. Les EEE étudiées sont Hydrocotyle ranunculoides, Impatiens glandulifera et Ludwigia grandiflora, avec les macro-invertébrés aquatiques (Odonates et Coléoptères) et les Carabidae pour l'habitat terrestre. Les relevés de végétation et d'invertébrés ont été effectués dans les zones envahies et non-envahies. Les indices de diversité (richesse spécifique, indices de Shannon et Simpson) et les communautés ont été comparés par ANOVA et par des analyses en coordonnées principales. Les analyses ont révélé peu d'effet significatif de l'invasion sur les communautés végétales, sauf pour l'indice de Simpson dans les zones envahies par Hydrocotyle ranunculoides en raison de sa dominance. Les macro-invertébrés semblaient peu affectés, sauf les odonates dans les habitats aquatiques, suggérant que les plantes envahissantes peuvent agir comme abris, favorisant une plus grande abondance de ces taxons dans les zones envahies.