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Anthropisation des communautés végétales en environnement changeant

20 - 22 mars 2024, Amiens (France)

Gestion des pelouses sèches et interactions avec le climat : ruptures et continuités au cours de 40 ans de suivi sur le causse du Larzac (Aveyron)
Didier Alard  1, *@  , Marie-Lise Benot  2@  , Emmanuel Corcket  3@  
1 : Biodiversité, Gènes & Communautés
Université de Bordeaux, Institut National de Recherche pour l’Agriculture, l’Alimentation et l’Environnement, Institut National de Recherche pour l’Agriculture, l’Alimentation et l’Environnement : UMR1202
2 : Santé des Écosystèmes Viticoles Économes en intraNts
Institut des Sciences de la Vigne et du Vin (ISVV), Institut Français de la Vigne et du Vin, Bordeaux Science Agro, Institut National de Recherche pour l’Agriculture, l’Alimentation et l’Environnement
3 : Institut méditerranéen de biodiversité et d\'écologie marine et continentale
Avignon Université : UMR7263, Aix Marseille Université : UMR7263, Institut de recherche pour le développement [IRD] : UMR237 : UMR7263, Centre National de la Recherche Scientifique : UMR7263, Avignon Université, Aix Marseille Université, Institut de recherche pour le développement [IRD] : UMR237, Centre National de la Recherche Scientifique
* : Auteur correspondant

Les végétations pastorales des pelouses sèches du domaine de la Fage (Larzac, Aveyron) font l'objet d'un suivi depuis les années 1980s au moyen de lignes permanentes régulièrement relevées. L'ensemble des données est analysé via diverses métriques et indicateurs évaluant la composition, la diversité et l'organisation des communautés végétales. Des analyses multivariées permettent de construire des modèles empiriques de trajectoires de végétation et de mesurer la vitesse et l'amplitude du turn-over d'espèces sous l'effet de la gestion pastorale, de la fertilisation et des évènements climatiques (sécheresse).

A partir du début de la fertilisation, le remplacement de la flore apparaît comme un processus régulier tandis que les changements les plus spectaculaires se sont produits dans les années 1990 et 2000 où plusieurs indicateurs montrent les changements les plus importants. Le début des années 90 coïncide avec le déclin des espèces pérennes et la prédominance des annuelles.

Alors que cette réponse à long terme de la végétation apparaît comme un processus continu et progressif,les périodes de sécheresse (1986, 2003) accroissent le rythme de turnover des espèces, augmentant la mortalité des espèces sensibles, créant ainsi des opportunités pour les espèces rudérales et invasives potentielles. La résilience des communautés végétales d'un minimum d'une décennie pour le retour à l'état antérieur, pose la question de la durabilité des assemblages actuels dans un contexte de gestion agro-pastorale et de changement climatique.


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