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Anthropisation des communautés végétales en environnement changeant

20 - 22 mars 2024, Amiens (France)

Résumés des communications orales et affichées > Par auteur > Mesléard François

Les herbivores domestiques ou sauvages influencent-ils différemment les traits fonctionnels de la végétation herbacée ?
Clémentine Mutillod  1@  , Nina Morvan  1@  , Elise Buisson  1@  , Laurent Tatin  1@  , Grégory Mahy  2@  , Marc Dufrêne  2@  , François Mesléard  3, 4, 5@  , Thierry Dutoit  1@  
1 : Avignon Université
Institut Méditerranéen de Biodiversité et d’Ecologie, CNRS, IRD, Aix Marseille Université, IUT d’Avignon, AGROPARC
2 : Université de Liège - Gembloux
3 : Avignon Université
Institut Méditerranéen de Biodiversité et d’Ecologie, CNRS, IRD, Aix Marseille Université, IUT d’Avignon, AGROPARC
4 : Institut de recherche de la Tour du Valat
c Tour du Valat, Research Centre for Mediterranean Wetlands, Le Sambuc, 13200 Arles, France.
5 : Association Takh pour le cheval de Przewalski
Association Takh pour le cheval de Przewalski

L'urgence de restaurer les écosystèmes sur de vastes espaces a placé le ré-ensauvagement faisant appel à des herbivores sauvages sur le devant de la scène. Cependant, peu d'études scientifiques traitent de ses effets sur la biodiversité et le fonctionnement des écosystèmes en comparaison d'interventions plus classiques de conservation avec des herbivores domestiques. La présence de chevaux sauvages (Equus ferus przewalskii) introduits depuis 30 ans en semi-liberté (Causse Méjean, France) suite à une opération de conservation de l'espèce pour sa réintroduction en Mongolie, nous a permis de comparer ce système de gestion avec d'autres systèmes d'élevages ovins ou équins domestiques. L'évaluation d'une opération de ré-ensauvagement se base notamment sur la restauration des fonctions écologiques, nous avons donc cherché à savoir s'il existe des différences de traits fonctionnels de la végétation selon l'animal qui pâture. Deux niveaux d'organisation ont été testés (1) les communautés végétales – en utilisant la base de données TRY et les relevés botaniques réalisés en 2022 et (2) les populations végétales – en sélectionnant des espèces indicatrices avec des traits mesurés in situ. A pression de pâturage équivalente, les premiers résultats mettent en évidence des différences dont la présence de plus d'espèces sous-frutescentes et de chamaephytes dans les enclos pâturés par les chevaux de Przewalski, plus de graminées érigées avec le pâturage ovin, et plus de thérophytes et géophytes avec les chevaux domestiques. Les résultats concernant la variabilité intraspécifique sont quant-à-eux plus nuancés selon les espèces testées.


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